Plein emploi et politique sociale généreuse : mais quels sont les secrets du miracle canadien ?

 

Les Européens regardent de plus en plus vers l’organisation fédérale canadienne qui a permis au pays de se forger une identité bien différente de l’identité et des valeurs américaines.

/ AFP

On ne compte plus les missions d’étude organisées par la Commission européenne ou le Parlement, les voyages studieux que les élus des Etats membres investissent pour pénétrer le modèle canadien dont les européens pourraient fortement s’inspirer pour sortir l’Union européenne de la crise.  A priori, la construction de l’Etat canadien et de l’Union européenne n’ont aucun point commun.

 

La confédération du Canada a fêté ses 150 ans l’année dernière. En fait, c’est un véritable Etat fédéral de presque 40 millions d’habitants mais sur un territoire extrêmement vaste, puisque le Canada est le deuxième pays le plus vaste du monde après la Russie.

 

Il se compose de dix provinces et de trois territoires, très différents les uns des autres, politiquement indépendants mais solidaires au sein de la fédération.

 

L’Etat fédéral s’est constitué en 1867 pour permettre aux anciennes colonies britanniques de s’affranchir de la tutelle de l’empire (qui coutait très cher et qui devait par ailleurs supporter la guerre de Sécession) sans tomber pour autant sous la coupe des Etats-Unis d’Amérique en pleine guerre. Le Canada est donc bien le résultat d’une volonté d’indépendance partagée par toutes les provinces et les territoires.


Ce qui est intéressant, c’est que le Canada, comme tous les pays qui se sont développés à l’ombre de la culture britannique, se sont inscrits dans des logiques très libérales. Comme aux Etats-Unis, le respect de la liberté individuelle, des droits de l’homme et du droit de la propriété ont permis un développement économique assez rapide d’autant que le territoire possédait des énormes réserves de matières premières et d’énergie.

 

Mais contrairement à beaucoup d’autres pays libéraux, le Canada a su très vite dans son histoire combiner la performance économique et le progrès social.


Le classement du Social Progress Index (SPI) est explicite :  si on prend en compte d'autres normes sociales que celles comptables pour avoir une idée juste du bien-être des citoyens : la Sécurité sociale, l'accès à l'éducation supérieure et aux soins de santé, les droits de la personne, la tolérance, l'inclusion des minorités, entre autres, on s’aperçoit que le Canada est le seul pays, parmi les plus riches de la planète, à arriver en tête. Le Canada arrive en seconde place parmi les 133 pays recensés par le FMI juste derrière la Finlande, mais devant le Danemark, l'Australie et la Suisse. En queue du peloton mondial du SPI, on retrouve le Tchad, l'Afghanistan et l'Afrique centrale.

 

Selon Luc Boulanger, chercheur et éditorialiste influent au Québec, le cas des États-Unis est révélateur de cette situation dichotomique entre la richesse matérielle et le bien-être. Au premier rang du classement mondial basé sur le PIB, les États-Unis sont au 19ème rang dans celui du SPI. Malgré la relance de l'économie américaine, ce pays fait piètre figure en matière d'accès à l'éducation supérieure (4e), des soins médicaux de base (3e) et de la sécurité personnelle (2e). Dans des catégories comme la santé et le mieux-être (Wellens), des pays comme le Pérou et le Panama devancent les États-Unis ! Lancé en 2012 par l'organisme Social Progress Imperative, à l'initiative d'experts américains en économie sociale, dont le professeur émérite de la Harvard Business School Michael E. Porter, cet index mondial se veut un complément au PIB (produit intérieur brut) par habitant.

 

Source : Atlantico Business


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