Économie sociale : 220 000 emplois au Québec

 

L'Institut de la statistique du Québec vient de publier un premier portrait exhaustif de l'économie sociale. Les chiffres montrent la vigueur de l'entrepreneuriat collectif.

 

Jusqu'à hier, on estimait que l'économie sociale employait 150 000 personnes au Québec. Elles se trouvaient dans 7000 entreprises pour des revenus de 35 milliards.

 

La nouvelle étude porte sur l'année 2016. Elle parle plutôt de 220 000 employés, dans 11 200 entreprises, pour des revenus de 47,8 milliards.

 

« Pour réaliser ce portrait, nous avons utilisé plusieurs paramètres, dit Christine Routhier, coordonnatrice de l'enquête. Car on y retrouve une constellation d'entreprises, de toutes tailles et de finalités différentes. »

 

Les entreprises d'économie sociale québécoises sont des OBNL (8400), des coops non financières (2410), des coops financières (320) et des mutuelles d'assurances (environ 30).

 

Elles se trouvent dans tous les secteurs. Pensons aux services de garde, à l'habitation, aux arts, à la finance, à l'aide à domicile, à la haute technologie, etc.

 

On y retrouve aussi des géants comme Desjardins, Agropur et La Coop fédérée.

 

Une confirmation


Béatrice Alain se réjouit des résultats de l'étude menée pendant trois ans par l'Institut de la statistique du Québec.

 

« On se doutait que les chiffres de notre secteur étaient plus grands que ceux estimés, dit la directrice générale du Chantier de l'économie sociale. Mais on attendait un portrait complet et officiel pour confirmer notre intuition. »

 

Mme Alain souligne que les données sont encourageantes. Elles montrent la pérennité et le dynamisme des entreprises d'économie sociale.

 

La preuve ? Quelque 39 % des sociétés existent depuis plus de 30 ans. Et 15 % d'entre elles ont moins de 10 ans.

 

De plus, ajoute-t-elle, les entreprises sont réparties à travers le Québec.

 

 « On en retrouve partout, incluant des endroits aux prises avec des enjeux de vitalité. Dans le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie et l'Abitibi, le pourcentage des entreprises en économie sociale est même supérieur à celui de la population. »

 

Par ailleurs, la directrice générale remarque que la place des femmes dans les conseils d'administration atteint, en moyenne, la parité. « Et la présence des jeunes s'élève à 18 % », dit-elle.

 

Pour sa part, Christine Routhier signale que la place des femmes est prépondérante par rapport à l'ensemble des travailleurs au Québec. « Elles comptent pour les deux tiers des salariés », dit-elle.

 

Études à venir


« En 2016, on a pris un cliché de ce qu'est l'économie sociale, poursuit la coordonnatrice de l'enquête. Mais ce serait intéressant de mesurer dans le futur comment elle évolue. Est-ce qu'elle grossit ? Est-ce que ses secteurs d'activité demeurent les mêmes ? »

 

Béatrice Alain est d'accord. Selon elle, ce portrait officiel ouvre la porte à d'autres études. Et à des moyens pour mieux éclairer les politiques publiques.

 

« Il sera possible d'approfondir des réalités de certains secteurs, dit-elle. Des ministères et des chercheurs pourront le faire. »

 

Cela est d'autant plus important que l'économie sociale touche de près les Québécois.

 

« On parle de 13 millions de membres pour 8 millions d'habitants, dit Béatrice Alain. On est tous, ou presque, membres de plus d'une entreprise d'économie sociale. »

 

Elle rappelle que la caisse, le CPE, le café du coin ou le centre culturel en font partie.

 

« Elles ont toutes en commun de mettre leurs profits au service de leur mission sociale. Elles sont gérées collectivement par nous et pour nous. Elles sont donc non délocalisables, plus pérennes et plus résilientes. »

 

Pas moins de 12 % des entreprises ont un revenu annuel de 2 millions ou plus ; elles génèrent ensemble 92 % des revenus de l'économie sociale et emploient 64 % des salariés.

 

Les coopératives financières génèrent 41 % des revenus de l'économie sociale, les coopératives non financières, 38 %, les OBNL d'économie sociale, 18 %, et les mutuelles d'assurances, 3 %.

 

Parmi les salariés de l'économie sociale, 62 % travaillent à temps plein, 23 % à temps partiel et 15 % sont des salariés saisonniers.

 

Source : La Presse.ca

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