Les nouveaux arrivants surreprésentés parmi les acheteurs immobiliers au Canada

Les nouveaux arrivants sont surreprésentés parmi les acheteurs de propriétés au Canada : un acheteur immobilier sur cinq (21 %) s’est établi au pays dans la dernière décennie, selon un sondage de Royal LePage.

 

Ces nouveaux arrivants, qui comprennent les réfugiés, les étudiants et les travailleurs établis au Canada depuis moins de 10 ans, ne représentent pas plus de 7 % de la population canadienne, estime le président de l’agence immobilière, Philip Soper.

 

Selon le sondage, les trois quarts des nouveaux arrivants s’installent au pays avec suffisamment d’épargnes pour pouvoir acheter une propriété.

 

Ce chiffre est encore plus élevé en Colombie-Britannique (89 %) et en Ontario (82 %), ce qui signifie que ces immigrants sont généralement plus riches et prêts à payer plus cher leur logement et les autres dépenses.

 

Les gens comprennent l’économie et le marché immobilier dans lesquels ils s’embarquent. S’ils choisissent un lieu particulièrement coûteux, comme Vancouver, ils arrivent souvent avec les moyens pour pouvoir y habiter.

 

Au Québec, les deux tiers (67 %) des nouveaux arrivants ont assez d’argent de côté pour s’acheter une propriété.

 

C’est aussi le cas d’un peu plus de la moitié (54 %) des immigrants qui s’installent au Manitoba ou en Saskatchewan.

 

La firme de sondages Léger a interrogé 1500 immigrants qui se sont établis au Canada au cours des 10 dernières années dans le cadre de ce sondage en ligne commandé par Royal LePage, mené du 21 au 27 août 2019. La marge d’erreur est de 2,5 %, 19 fois sur 20.

 

Le sondage révèle aussi que près du tiers (32 %) des nouveaux arrivants au Canada, tels que définis par Royal LePage, possèdent une propriété. À l’échelle du pays, le taux de propriété s’élève à plus de deux tiers (68 %).

 

L’immigration contribue à la flambée des prix


La demande dans les marchés de Toronto et de Vancouver explose en raison de l'afflux migratoire de jeunes Canadiens venus des autres provinces ou de régions rurales, mais surtout de nouveaux arrivants venus de l’étranger.

 

Selon Statistique Canada, la migration internationale constituait 80,5 % de la croissance de la population canadienne, l’an dernier.

 

Dans ces marchés très concurrentiels, l’immigration contribue fortement à la demande et exerce une pression à la hausse sur les prix, affirme M. Soper.

 

L’impact sur les prix est plus important là, dans des quartiers huppés des grandes métropoles où s’établissent de riches investisseurs étrangers, affirme Murtaza Haider, professeur de gestion immobilière à l’Université Ryerson.

 

Il explique qu’il est toutefois difficile d’isoler la part de la hausse des prix immobiliers qui est attribuable aux acheteurs venus de l’étranger.

 

L’effet des politiques publiques


Un programme controversé du gouvernement du Québec, qui devait favoriser l’immigration dans la province, a plutôt permis à des dizaines de milliers de millionnaires étrangers d’obtenir leur citoyenneté canadienne et de s’installer par la suite à Vancouver ou à Toronto.

 

Ce programme plutôt bizarre est souvent blâmé pour avoir causé en partie la flambée exorbitante des prix dans ces métropoles.

 

M. Haider souligne que le Québec a toujours de la difficulté à retenir ses immigrants investisseurs et les finissants de ses prestigieuses institutions postsecondaires. L’Université de Montréal et McGill sont des établissements de renommée internationale, mais souvent leurs diplômés ne restent pas dans la province après leurs études, dit-il.

 

a Colombie-Britannique et l’Ontario ont d’ailleurs imposé il y a quelques années une taxe foncière aux acheteurs étrangers. Depuis février, Victoria s’attaque aussi au phénomène de la spéculation immobilière avec sa taxe sur les logements inoccupés, ce qui semble porter ses fruits, selon la province.

 

Au cours de la campagne électorale, plusieurs partis politiques tentent de séduire les électeurs en proposant des mesures alléchantes pour encourager l’achat d’une première maison.

 

Mais ça ne fera que stimuler davantage la demande, souligne M. Soper, qui estime qu’il est d’autant plus important d'accroître l’offre, en construisant de nouveaux logements.

 

Source : Radio-Canada

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