Le marché de l’emploi dans les Laurentides en 2014.

Les Laurentides offrent un paysage aussi varié que leur économie est diversifiée. La croissance démographique multiplie les besoins en main-d’œuvre dans le secteur des services et favorise la construction résidentielle et commerciale.


Des secteurs qui recrutent

L’économie des Laurentides est diversifiée, ce qui a aidé la région à traverser la dernière récession. «Nous ne sommes pas dépendants d’un seul secteur d’activité», confirme Roger Hotte, directeur général de la Conférence régionale des élus des Laurentides.

À preuve, le nombre de personnes en emploi a crû en 2012, et le chômage a atteint son plus faible taux des 25 dernières années. Les choses se profilent également assez bien pour 2013. «Sur la base des neuf premiers mois, la moyenne de l’effectif en emploi s’est établie à 303 500, soit une croissance de 1,1 % par rapport à la même période en 2012», signale Robert Gareau, économiste à Emploi-Québec.

La région des Laurentides est l’une des grandes gagnantes de la migration interrégionale au Québec.

Et la situation de l’emploi devrait continuer d’être favorable d’ici 2016. De nombreux postes seront à pourvoir, tant à cause des départs à la retraite que de la création d’emplois.

De plus en plus de familles et de travailleurs viennent s’établir dans les Laurentides, ce qui a des effets directs sur l’économie régionale. Car qui dit augmentation de la population dit aussi accroissement des besoins en services. «Pour la période 2012-2016, plus de 80 % des emplois proviendront du secteur tertiaire», mentionne Robert Gareau. Les emplois en santé et services sociaux progresseront au fur et à mesure que la population prendra de l’âge.

 

Un atout pour la construction

La croissance démographique fait en sorte que l’industrie de la construction tourne rondement. Plusieurs projets se sont concrétisés en 2013 ou sont en cours de réalisation. Par exemple, le géant américain du commerce de détail Target a inauguré quelques magasins dans la région, dont une succursale à Saint-Jérôme.

À Mirabel, on a commencé la construction d’un centre commercial comprenant 80 magasins d’usine, un investissement évalué entre 80 et 100 millions de dollars. L’ouverture est prévue pour l’été 2014. À cela s’ajoutent tous les projets résidentiels nécessaires pour répondre à l’arrivée de nouvelles familles.

 

L’aérospatiale mène le bal

Le secteur manufacturier n’est pas en reste grâce à la présence de gros joueurs de l’industrie aérospatiale comme Bell Helicopter, Messier-Dowty et Mecachrome. De son côté, Bombardier Aéronautique agrandit ses installations pour intégrer la chaîne d’assemblage des appareils de la CSeries, ce qui entraînera la création d’un très grand nombre d’emplois dans les prochaines années. Le maintien de ces emplois dépendra toutefois du carnet de commandes pour les appareils.

«En aéronautique, nous n’avons pas de problème pour trouver une main-d’œuvre spécialisée, notam­ment grâce à l’Institut de formation aérospatiale, situé à Mirabel, qui nous fournit des diplômés», mentionne Lyne Deschamps, directrice générale de Laurentides Économique, un organisme régional qui offre des services aux PME. En cas de manque, un service d’accompagnement, Laurentides Immigration Économique, aide à trouver de la main-d’œuvre spécialisée à l’extérieur de la région ou du pays, par exemple en Russie, en France et au Mexique.

Roger Hotte estime d’ailleurs que la région ne souffre pas de pénurie de main-d’œuvre, mais seulement de difficultés ponctuelles. «C’est vrai dans les secteurs de la vente et des services, des transports et de la machinerie, de la santé et des sciences naturelles et appliquées», dit-il.

 

Les tendances démographiques

La région des Laurentides est l’une des grandes gagnantes de la migration interrégionale au Québec. Au cours de l’année 2011-2012, elle a arraché 5 534 résidents aux autres régions. «Les Laurentides ont connu et continuent de connaître une forte croissance démographique. C’est la deuxième plus forte augmentation prévue, derrière Lanaudière, d’ici 2031», affirme Robert Gareau, économiste à Emploi-Québec. «C’est un excellent indicateur que l’économie va bien et qu’il y a des emplois de qualité», ajoute pour sa part Roger Hotte, directeur général de la Conférence régionale des élus des Laurentides.

Au sein de la population active, la région compte une proportion majoritaire de personnes âgées de 45 à 64 ans. «En 2014, la population des 15-64 ans devrait commencer à décroître au Québec, mais ce ne sera pas le cas dans les Laurentides. La progression démographique s’affaiblira toutefois vers 2020», mentionne l’économiste.

 

À signaler

  • La construction du M-Hôtel Mirabel, au coût de 10 millions de dollars, a permis l’embauche d’une soixantaine de personnes à temps plein.
  • À Boisbriand, l’entreprise Industries KPM, spécialisée dans la fabrication de produits cimentiers pour le marché de la construction, a inauguré sa nouvelle usine en juin 2013, un investissement de 16 millions de dollars. Six emplois s’ajoutent aux 35 existants.
  • Le centre de tri Tricentris, en partenariat avec l’Université de Sherbrooke et la Société des alcools du Québec, a commencé en mai 2013 la construction d’une usine de micronisation du verre, à Lachute, pour en faire une poudre à incorporer au ciment.
  • À Lachute, l’entreprise Cascades-Groupe Carton Plat a fermé ses portes au premier trimestre de 2013, entraînant 151 licenciements.

 

Sur le terrain

À Boisbriand, l’entreprise spécialisée dans la fabrication d’aliments O’Sole Mio devrait ouvrir en janvier 2014 sa toute nouvelle usine de 18 580 m2, triplant ainsi la superficie de ses installations. L’entreprise passera de 100 à environ 175 employés et de nouveaux besoins en main-d’œuvre se feront probablement sentir au cours des prochaines années.

Selon le directeur des ressources humaines, Stéphane Pépin, certains postes sont pourvus plus facilement que d’autres. «Nous n’avons pas de mal à trouver du personnel de bureau. Ce sont les électromécaniciens qui sont difficiles à dénicher», remarque-t-il.

Quant au vieillissement de la population, loin de compliquer le recrutement, il permet une meilleure rétention du personnel. «Les travailleurs d’âge mûr ont tendance à rester plus longtemps que les jeunes au sein de l’entreprise», soutient Stéphane Pépin.

 

Source : Jobboom

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