Le monde du travail québécois

Même si, à première vue, on peut supposer qu’au Québec, les méthodes de travail sont empruntes du modèle nord-américain, informez-vous tout de même sur l’actualité du marché du travail du Québec, son mode de fonctionnement, ses coutumes. Cela vous permettra de mieux comprendre le monde professionnel québécois car, comme partout ailleurs, le marché du travail québécois a des caractéristiques qui lui sont propres !

 

 Conditions minimales de travail

 

Le rôle de la Loi sur les normes du travail est de protéger les salariés en imposant les conditions minimales de travail. Elle établit les règles de base au sujet : du salaire minimum ; de la durée d’une semaine normale de travail ; des pauses ; des vacances et jours fériés ; des congés et absences pour maladie ou pour raisons familiales ; des congédiements et sanctions ; des avis de cessation d’emploi, de mise à pied ou de licenciement collectif ; des frais liés aux équipements, aux déplacements ou aux formations obligatoires ; du travail des enfants ; du harcèlement psychologique. Les employeurs ont l’obligation de respecter ces normes, toutefois ils ont le droit d’offrir à leurs salariés des conditions plus avantageuses.

 

La Loi sur les normes du travail s’applique à la plupart des salariés au Québec. Toutefois, elle ne s’applique pas aux personnes dont les normes de travail sont établies par le Code canadien du travail (étudiants en stage, travailleurs autonomes, employés du gouvernement fédéral, etc.). Aussi, la Loi sur les normes du travail prévoit un régime particulier pour certaines personnes (cadres supérieurs, travailleurs de la construction, salariés agricoles ou domestiques résidant chez l’employeur) pour qui, seulement certaines parties de la Loi s’appliquent.

 

 Le salaire

 

La Loi sur les normes du travail oblige les employeurs à rémunérer toute tâche effectuée par ses salariés. Elle précise que le salaire doit être payé à intervalles réguliers ne dépassant pas 16 jours.

Le gouvernement du Québec fixe les taux du salaire minimum : un taux général à 10,35$ l’heure ; un taux pour les salariés au pourboire de 8,90$ l’heure ; un taux pour les salariés à la pièce (salariés de l’industrie du vêtement) de 10,35$ l’heure (taux en vigueur au 1er mai 2014). Sauf exception, la plupart des salariés peuvent bénéficier du salaire minimum.

En aucun cas, le fait de percevoir des avantages ayant une valeur pécuniaire (logement, transport, etc.) ne doit être prétexte à ce que l’employeur verse à son employé moins que le salaire minimum en vigueur. Dans la même logique, un employeur dont les salariés travaillent au pourboire doit leur verser le salaire minimum sans tenir compte de leurs pourboires.

Il est à noter que toute période d’essai ou de formation doit être rémunérée.

 

Horaire de travail et heures supplémentaires

La durée de la semaine normale de travail au Québec est de 40 heures. Le salarié a droit à 30 minutes de repos après 5 heures consécutives de travail et à 32 heures consécutives de repos par semaine. De plus,les heures supplémentaires doivent être payées à taux et demi (majoration de 50%).

 

Les vacances

Le droit aux vacances payées s’acquiert progressivement durant l’année de référence (12 mois consécutifs). Ainsi, un salarié qui justifie d’un an de service continu chez le même employeur, à la fin d’une année de référence, a droit à un congé annuel d’une durée minimale de deux semaines continues. L’année de référence est déterminée par l’employeur ou par la loi.

 

Les jours fériés, chômés et payés

Les jours fériés, chômés et payés sont les suivants :

• le 1er janvier (jour de l’An)
• le Vendredi saint ou le lundi de Pâques (au choix de l’employeur)
• le lundi précédant le 25 mai (Journée nationale des Patriotes)
• le 24 juin (Fête nationale du Québec) ou, si cette date est un dimanche, le 25 juin
• le 1er juillet (Fête du Canada) ou, si cette date est un dimanche, le 2 juillet
• le premier lundi de septembre (fête du Travail)
• le deuxième lundi d’octobre (Action de grâces) 
• le 25 décembre (Noël).

Les salariés qui doivent travailler lors de l’un de ces jours fériés ont droit à une indemnité ou à un congé compensatoire, au choix de  l’employeur. (…)

 

Source : Office franco-québécois pour la jeunesse