Le Canada n’est pas mauvais pour ses jeunes, selon une étude de l’OCDE.

Excellent pour garantir à tous une formation générale de base, le pays se classe également bien pour les autres facteurs analysés

Le Canada se tire relativement bien d’une comparaison avec les autres pays développés en ce qui a trait aux compétences des jeunes et de leur intégration au marché du travail, rapporte l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

  L’OCDE a comparé 22 pays en fonction de six grands volets rattachés à la question dans un rapport de 160 pages devant être dévoilé ce mercredi. Le Canada ressort comme l’un des meilleurs pour assurer une formation de base indépendamment des conditions ou des origines des élèves ainsi que pour la facilité d’accès au marché du travail pour les jeunes. Il se classe dans la moyenne dans les autres domaines, comme le degré de maîtrise des compétences de base et le niveau de diplomation des 16-29 ans, l’ampleur des lacunes des jeunes exclus du marché du travail et les apprentissages que l’on peut espérer faire en milieu de travail.

  C’est moins bien que ce qu’arrivent à faire les meilleurs dans le domaine, comme le Japon et la Finlande, mais c’est un peu mieux que plusieurs autres, comme les États-Unis ou l’Allemagne, et beaucoup mieux que ceux qui ont le plus de mal à ce chapitre, comme l’Espagne, l’Italie et l’Irlande.

 

  20 millions de jeunes disparus des radars

  Ces résultats découlent d’une multitude de facteurs, dont certains sont largement indépendants du bon vouloir des pouvoirs publics et sont liés à la conjoncture économique, observent les auteurs du rapport. L’enjeu n’en est pas moins fondamental dans un monde où l’on parle de plus en plus de rareté de main-d’oeuvre, mais où près de 40 millions de jeunes de 16 à 29 ans n’étaient ni aux études ni au travail dans les pays de l’OCDE en 2013. Où la moitié de ce nombre a même renoncé à chercher de l’emploi et « a disparu du radar des systèmes d’éducation, des systèmes sociaux et du marché du travail ».

  Il faut dire que même parmi les nouveaux diplômés universitaires, 10 % à 14 % ne maîtrisent pas les habilités en lecture et en mathématiques minimales pour pouvoir se débrouiller dans une société moderne, et que cette proportion grimpe à 40 % chez ceux qui ont décroché au secondaire. Mais même les jeunes bien formés ont du mal à trouver du boulot, les jeunes courant deux fois plus de risques d’être au chômage que les autres travailleurs, bien qu’ils sont en moyenne mieux formés, et un jeune travailleur sur quatre étant condamné à occuper un emploi précaire.

 

  Les compétences du XXIe siècle

 Il faut préciser que le champ des compétences requises dans le marché du travail ne se borne pas aux connaissances techniques liées au secteur professionnel auquel on aspire, ni même à la maîtrise des nouvelles technologies de l’information ou aux compétences cognitives impliquant la compréhension, l’interprétation, l’analyse et la communication d’information complexe, notent les experts de l’OCDE. Il comprend aussi les compétences sociales et émotives qui permettent d’interagir avec les autres et de les comprendre, de démontrer de l’ouverture d’esprit, de la persévérance et de la rigueur. On s’attend de plus en plus en plus à ce qu’elles s’étendent également à ce que certains appellent les « compétences du XXIe siècle », c’est-à-dire la créativité et la pensée critique qui permettent d’innover et de s’adapter dans un monde en perpétuel changement.

  Dans un tel contexte, les pays doivent d’abord s’assurer que leurs systèmes d’éducation garantissent aux jeunes d’apprendre les habilités de base, notamment en lecture, en mathématiques et en sciences, dit l’OCDE. Ils y parviendront en mettant en place une forme ou l’autre d’accompagnement des enfants dès l’âge préscolaire, mais aussi en prévoyant toutes sortes de façons différentes de faire son parcours scolaire et de revenir à l’école pour perdre le moins de jeunes possible en chemin.

  L’OCDE voudrait aussi que les institutions d’enseignement et les entreprises resserrent leurs liens, pour que la formation soit mieux amarrée à la réalité du marché du travail, mais aussi pour que se développe chez les employeurs une culture de formation continue.

 

Les auteurs du rapport pressent également les gouvernements à « démanteler les obstacles institutionnels à l’emploi des jeunes », c’est-à-dire, entre autres, toutes ces règles et mesures mises en place autrefois pour protéger les emplois, mais qui agissent aujourd’hui surtout comme des freins à l’embauche.

 

Source : Le Devoir

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