Hydro-Québec veut faire doubler ses revenus en 15 ans

La société d’État misera sur les exportations, les acquisitions à l’étranger et la commercialisation des produits qu’elle développe.

 

Le président-directeur général d’Hydro-Québec, Éric Martel, croit qu’Hydro-Québec peut et doit en faire plus. Il a l’intention de doubler les revenus de la société d’État en 15 ans, augmentant du même coup le dividende versé au gouvernement du Québec.

 « On sait que les bénéfices d’Hydro-Québec, c’est bon pour tout le monde au Québec. Ça permet de payer des infirmières, ça permet de payer des livres dans les écoles, alors on veut s’assurer de continuer de contribuer, et même de contribuer davantage », a-t-il déclaré en marge d’une allocution prononcée jeudi devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, son premier discours public dans la région de Montréal depuis sa nomination à la tête d’Hydro-Québec en juin dernier.

 

 « L’idée, c’est de faire augmenter le bénéfice du Québec, donc d’enrichir Hydro-Québec et le Québec par le fait même, sans avoir besoin d’augmenter les tarifs de façon importante », a-t-il ajouté. Le p.-d.g. d’Hydro-Québec a déjà fait connaître son intention de limiter la hausse annuelle des tarifs d’électricité au niveau, ou en deçà, de l’inflation. La plus récente demande tarifaire de la société d’État, récemment abaissée à 1,7 %, est présentement étudiée par la Régie de l’énergie.

 

 Devant le milieu des affaires, M. Martel a expliqué jeudi qu’il souhaite faire passer le rythme de croissance annuel de la société d’État de 1,9 % à 3,7 %. Ce faisant, les revenus d’Hydro-Québec atteindraient 27,2 milliards en 2030, comparativement à 13,6 milliards en 2014.

 

 Hydro-Québec vise ainsi un bénéfice de 5,2 milliards en 2030. De cette somme, 3,9 milliards seraient versés en dividende à son actionnaire, le gouvernement du Québec.

 

 Trois volets


 Pour faire croître les revenus d’Hydro-Québec, Éric Martel mise sur une stratégie à trois volets :

 

 Augmenter ses exportations hors Québec. La société d’État veut vendre davantage d’électricité en Ontario, dans les provinces maritimes, dans l’État de New York et en Nouvelle-Angleterre. La mise en service du projet de ligne électrique Northern Pass, qui relierait le Québec au New Hampshire, est d’ailleurs prévue en 2019.

 

 Les exportations sont très rentables pour Hydro-Québec : en 2014, la société d’État a exporté près de 13 % de l’énergie qu’elle a produite, mais les exportations ont représenté 21 % de ses bénéfices.

 

 Commercialiser ses technologies. L’Institut de recherche d’Hydro-Québec (IREQ) développe des projets dont la commercialisation pourrait rapporter gros, selon la société d’État. Le plus en vue implique une batterie géante permettant de stocker une grande quantité d’électricité. « Nous sommes en train d’évaluer le marché pour en vendre », dit M. Martel.

 

 Réaliser des acquisitions. Hydro-Québec veut relancer ses activités à l’international en faisant des acquisitions dans les domaines de la production et du transport d’électricité. « On veut cibler des actifs en hydroélectricité et en transport à haute tension. C’est là que nous sommes bons, c’est ça qu’on sait faire », affirme le patron d’Hydro-Québec.

 

 Depuis son entrée en poste, M. Martel a remis sur pied un comité des fusions et acquisitions. Il explique que des discussions sont en cours avec plusieurs acteurs différents, surtout en Europe et sur le continent américain.

 Les acquisitions futures devront se faire dans des juridictions politiquement stables, sans occasionner trop de risques et avec une éthique commerciale « irréprochable », a-t-il ajouté.

 

Hydro-Québec devrait détailler sa stratégie de croissance dans son plan stratégique, qui définira les grandes orientations de la société d’État pour les cinq prochaines années. Ce plan devait être dévoilé en février, mais il le sera finalement d’ici juin. Hydro-Québec attend toujours que le gouvernement Couillard dépose sa nouvelle politique énergétique, dont la présentation était initialement prévue l’automne dernier.

 

Source : Le Devoir

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